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Fanzone / Hal-o-Blog
5 mai 2013

La criti-chroni-que de So' (04)

django

Django Unchained de Quentin Tarantino

Je ne pensais pas pouvoir dire cela un jour mais j'ai été déçue par un film de Quentin Tarantino. 

Tout d'abord, les personnages. Dès la scène d'ouverture lorsque le docteur Schultz (C. Waltz) retrouve les deux esclavagistes. On a du mal à ne pas penser à la scène d'ouverture d'Inglorious Basterds. Dans ce film, cette scène montait crescendo en tension et l'on se demandait comment cela allait finir. La famille juive cachée serait-elle découverte? Dans Django Unchained, il n'y a aucun suspens, on sait à l'avance que le docteur Schultz va les embrouiller et obtenir ce qu'il veut. Le film commence mal.

Puis Tarantino se fait plaisir avec le personnage de Schultz, il nous le montre un peu cabotin et très déterminé. Et franchement, on prenait plus de plaisir à suivre le nazi sadique d'Inglorious Basterds que le docteur Schultz tout en demi-teinte.

Et le problème avec le docteur Schultz, c'est aussi et surtout qu'il écrase totalement Django (J. Foxx). Il faut qu'il meurt pour que Django existe vraiment. Jusqu'alors Django semblait une coquille vide. Pourtant une scène laissait présager un développement beaucoup plus subtil du personnage : le moment où il choisit son costume. Son premier acte en tant qu'homme libre et le seul moment où Django se réalise un peu. C'est au début du film et on espère qu'il va se découvrir un peu. Malheureusement, cela tombe à l'eau et le personnage ne s'exprimera plus que par la violence.

Les autres personnages du film sont anecdotiques. Calvin Candie, joué très justement par L. DiCaprio, est le seul qui tire son épingle du jeu. L'entrée en scène du majordome Stephen joué par S. L. Jackson est catastrophique. Beaucoup trop longue, surjouée, mise en scène baclée, on dirait que les acteurs étaient en roue libre. Cette fois-ci les dialogues ne suffisent pas et surtout cassent le moindre rythme. En clair, les personnages sont creux et on ne s'y attache pas.

Mais tous n'est pas à jeter dans ce film. Quelques scènes sont réussies comme celle où Schultz explique quelle responsabiblité il a envers Django, autour d'un feu. Le scène du club à New Orleans est aussi la mieux menée. 

Côté technique, le montage est toujours nickel. La scène de l'esclave donné aux chiens est une référence aussi bien pour le montage que pour l'utilisation d'effets spéciaux et d'animatroniques. La lumière est aussi particulièrement réussie. C'est sûrement la plus belle photographie de la filmographie de Tarantino.

Finalement, beaucoup de déception pour ce film car on aime avant tout les personnages et les scénario de Tarantino. Ce qui ici a été le moins soigné.

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