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Fanzone / Hal-o-Blog
2 juin 2012

La criti-chroni-que de So' (01)

purgePurge, Sofi Oksanen (2008)

Estonie, 1992. Le vieille Aliide trouve dans son jardin Zara une jeune fille perdue. Elle accepte de l'accueillir chez elle, non sans réserve.
A coup de flashback, l'auteur, Sofi Oksanen, nous raconte l'histoire de ces femmes. A travers ces destins remplis de violence, l'auteur essaye-t-elle de peindre un tableau de l'Estonie des années 50 à nos jours ? C'est en tout cas la question que l'on se pose.

 

Ainsi, la jeune Zara tombe bien malgré elle ou plutôt très naïvement dans un réseau de prostitution.

Tous les clichés sont réunis : le macseule contre tous pervers, inhumain, le gros bras qui fait son boulot de gros bras mais qui cache une certaine sensibilité, les humiliations, les violences, la drogue. J'ai vu tous un tas de films sur le sujet (dont l'excellent et très instructif Seule contre tous de Larysa Kondracki avec Rachel Weisz - 2010) et j'ai eu la nette impression d'avoir déjà vu mille fois l'histoire de la jeune Zara.

Puis il y a le cas d'Aliide. Elle subit elle aussi la violence des hommes et elle finit par tout accepter par dépit, par désespoir. Ainsi toute la descritption de sa vie durant l'occupation russe n'apporte rien de plus qu'un livre d'histoire. Les travaux âpres et dures des champs, la communauté du sovkhoze, la vie du village et la propagande soviétique, rien ne nous est épargné.

Que y a-t-il à sauver dans tous cela. La relation trouble entre Aliide et Hans son beau frère. C'est à la limite le seul intérêt du livre (voir la fin de Hans). Finalement, comme vous l'avez compris, j'ai été plus que déçue par ce livre. Je n'y ai rien trouvé sur l'identité estonienne, sur ce qui fait cette nation, son particularisme. Je referme le livre avec le sentiment que ces histoires de femmes auraient très bien pu être situées dans n'importe quel pays satellite de l'URSS. 

Mais peut-être l'auteur visait-elle justement une portée plus universaliste. Dans ce cas, ce ne sera qu'un énième récit sur la violence des hommes sur les femmes et des dictatures sur leurs peuples.

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